Petit match, petite victoire pour la réception du Nîmes-Olympique, cet après-midi au Matmut.
Les Nîmois revanchards (après le 6-0 de l’an dernier) ont souvent bousculé de bien timides Bordelais.
Jusqu’à l’ouverture du score, pas grand chose à se mettre sous la dent : un coup-franc de Basic, une reprise en pivot d’Oudin. Deux actions à opposer à deux actions des visiteurs, deux tirs bien sortis par Costil. Ce fût à peu près tout pour 80 minutes …
Bref, alors qu’on se dirigeait tranquillement vers un nouveau 0-0 dominical en mode purge, Ben Arfa est bousculé dans la surface : pénalty. C’est peut-être sévère, mais ni plus ni moins que ceux -subis- à Lens et Marseille ; ne râlons donc pas trop, pour une fois que cette sévérité joue en notre faveur …
Briand ajuste un joli contre-pied pour inscrire son 100ème but en L1.
Deux minutes plus tard, à l’issue d’un contre parfaitement mené, le même Briand passe sur une touche à Oudin, qui transforme l’occasion en force : 2-0, en deux minutes. Les Crocos sont KO, ils ne reviendront pas. En toute fin de match, Zerkane ratera même le 3-0 qui, au vu de la rencontre, aurait vraiment été sévère.
Au niveau collectif, on ne peut se satisfaire de la prestation girondine.
Bloc trop bas (en l’absence de Koscielny), des milieux peu visibles ou trop tendres qui n’ont pas su répondre au combat imposé par de vaillants -mais limités- Crocodiles.
En attaque, si Ben Arfa a beaucoup tenté : de trouver ses équipiers, de les lancer ou proposer des solutions … force est de constater qu’il fût bien seul, par moments.
Individuellement, Costil a été solide sur ses quelques interventions. Les centraux ont joué trop bas, s’exposant inutilement à recevoir la pression. Les latéraux ont été mieux en seconde période, même si on attend mieux de Sabaly. Au milieu Otavio et Basic n’ont pas été bons. On le souligne suffisamment c’est le contraire. Mais là, aujourd’hui, ils n’ont vraiment pas été bons. D’ailleurs, après une biscote, Adli à remplacé le Brésilien (40ème) et a été bien plus performant à ce poste.
Ben Arfa, homme du match, rien à ajouter.
De Préville a retrouvé le spleen footballistique de ses premiers mois sous scapulaire. Triste.
Hwang insuffisant, Maja non-alimenté de ballons … pauvre ligne d’attaque.
Briand pour sa rentrée a déployé tout ce que le métier doit offrir en période de disette : peser sur une défense, relais propres, jeu en pivot passe à une touche, décalages. Dommage que ce soit au vétéran (35 ans) de se montrer le plus vif et surtout, le plus décisif.
Bref, Bordeaux s’en sort bien et revient dans la première partie du tableau.
Avec le retour de Koscielny et la montée en puissance de Ben Arfa, on peut espérer mieux que la médiocrité. A Gasset de trouver l’équilibre autour de ces points forts pour enfin produire durablement du bon jeu.
Durablement, c’est à dire : un peu plus que deux minutes …